Contre la politique raciste et répressive du gouvernement,
tous et toutes ensemble dans la rue le samedi 4 septembre
En plein été, Nicolas Sarkozy a lancé sa campagne présidentielle de 2012. Lui et ses porte-flingues multiplient les propos xénophobes et sécuritaires, proposant même d’appliquer une grande partie du programme du Front national. Ses cibles privilégiées sont les immigrés, les Roms, les gens du voyage, les jeunes des quartiers. S’inscrivant dans la continuité du débat nauséabond sur l'identité nationale, l’équipe Sarkozy-Hortefeux entend peaufiner une identité « à droite de la droite ». À quand l’entrée de Marine Le Pen au gouvernement ?
Diviser pour mieux régner
À grand renfort de caméras, la chasse aux Roms a été lancée en plein mois d'août : démantèlement des campements, expulsions vers la Roumanie. Cela rappelle de bien mauvais souvenirs. Quant aux gens du voyage, non expulsables car français, ils sont chassés des terrains qu'ils occupent faute d'aires d'accueil en nombre suffisant. Cette opération politique pue la discrimination raciale, utilisant les Roms et les gens du voyage comme boucs émissaires.
Les ministres et députés de l'UMP ces dernières semaines se sont livrés à une surenchère de déclarations et de propositions répressives et racistes, ainsi Christian Estrosi, ministre de l'industrie, assimile délinquants et immigrés. Lui, qui, il y a un an, en septembre 2009, a débloqué 6 millions d’euros pour financer les patrons voyous et licencieurs de Molex, au moment même ou son complice Woerth, ministre du budget, « remboursait » 36 millions d’euros de « bouclier fiscal » à la milliardaire Liliane Bettencourt – 36 millions, exactement la somme que réclamaient les travailleurs en lutte pour sauver le site de Villemur et ses 283 emplois –, ose demander de choisir entre être français ou voyou !
Les propositions de lois xénophobes et répressives pleuvent : déchéance de la nationalité française, systématisation des peines planchers et application de celles-ci dès le premier délit, peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans pour les parents d'enfants « délinquants », sans oublier la loi Besson sur l'immigration prévue avant l'été et examinée en septembre…
Combattons l’insécurité sociale
La mise sous surveillance policière de certains quartiers avec la création de brigades spéciales de terrain ne peut qu'aggraver les tensions dans les quartiers touchés par des taux de chômage record et qui subissent la crise de plein fouet. Cette politique menée est l'autre face de la politique libérale du gouvernement. Alors qu'il casse la protection sociale et veut imposer sa loi sur les retraites, le gouvernement tente de diviser la population.
Face au racisme, nous ne battrons pas en retraite !
Le 28 août 2010
à l’initiative de la Ligue des droits de l’homme Manifestation samedi 4 septembre à 10 h 30 Esplanade des Droits-de-l’Homme, Toulouse (place du Salin, métro Palais-de-Justice) |