NPA Haute-Garonne
  • Retrait de la loi séparatisme : Stop à l’islamophobie d’État !

    12 avril 2021

    Pour signer la pétition

    Le sénat vient de voter l’interdiction du port du hijab pour les mères accompagnatrices, l’interdiction du burkini dans les piscines et espaces de baignade publics ainsi que l’interdiction de port de signes religieux pour les mineures dans l’espace public.

    L’heure est extrêmement grave. Le point de non-retour est atteint.

    Profitant de nos émotions suscitées par des actes terroristes, le gouvernement, l’Assemblée Nationale et le Sénat continuent d’accuser et d’instrumentaliser l’islam, nos pratiques religieuses, nos corps. Ils s’attaquent à nos dignités et à nos libertés y compris de conscience, en instaurant toujours plus de restrictions, de contraintes et d’obligations pour les personnes musulmanes – notamment pour les femmes – faisant de nous des ennemis de l’intérieur. La loi contre ledit « séparatisme » ou « confortant les principes républicains » est une attaque sans précédent contre les droits des musulmans et musulmanes à pratiquer librement leur religion.

    Nos enfants sont en danger. Et ce n’est pas l’islamisme qui les menace comme voudraient le faire croire les théories complotistes de notre gouvernement, mais bien l’État lui-même qui, dans ses institutions, notamment par le biais du projet de loi contre ledit séparatisme, légalise, normalise et amplifie les discriminations visant les femmes qui portent le voile. Depuis la loi de 2004, les mesures restrictives visant les femmes portant le foulard – qu’elles soient élèves, étudiantes, mères – ne cessent de s’empiler.

    Avec ces lois, ce sont les femmes musulmanes que l’on cherche à contrôler, mais aussi nos enfants que l’on veut priver d’éducation et que l’on traumatise par d’innombrables scènes humiliantes et déshumanisantes.

    Avec cette loi, le gouvernement Macron savait qu’il ouvrait plus grand encore la boîte de Pandore permettant une surenchère raciste sans fin. Le président de la République avait déjà déclaré que « le voile n’est pas conforme à la civilité dans notre pays ». Son gouvernement avait lancé la chasse aux soi-disant « signaux faibles de radicalisation » pour en réalité donner un signal fort aux franges électorales les plus racistes.

    Plus que jamais, nous affirmons que les musulmans et musulmanes de ce pays ne seront pas les marchepieds des candidats à l’élection présidentielle qui portent ou alimentent les discours et les lois islamophobes.

    Nous scruterons les propos et programmes électoraux des uns et des autres pour dénoncer localement et nationalement les postures islamophobes.

    Après avoir rassemblé ce dimanche 21 mars, des milliers de personnes dans les rues de grandes villes en France, nous poursuivons avec le Front contre l’islamophobie et pour l’égalité des droits pour tou-te-s, notre combat pour exister à égalité de traitement et de droits.

    Pour s’opposer à la loi contre le prétendu séparatisme !

    Pour élever nos voix contre la surenchère islamophobe qui nous prive de nos droits fondamentaux !

    Pour notre dignité et celle de nos enfants !

    Quant à nous autres qui ne sommes pas visés par cet islamophobie d’État, nous sommes solidaires de ce texte porté par les premiers et premières concernés.

    Premiers signataires :

    Gamal Abina, journaliste France Maghreb 2

    Nadine Acoury, traductrice

    Siham Andalouci, correctrice

    Salah Amokrane, militant associatif

    Verveine Angeli, militante syndicale et associative

    Noureddine Aoussat, universitaire et imam

    Sihame Assbague, journaliste et militante

    Djamel Atallah, consultant en médiation urbaine

    Jawad Bachare, militant antiraciste

    Sana Belaïd, militante ALCIR

    Youssra Ben Hamida, militante ALCIR

    Sami Ben Jaffel, militant antiraciste

    Farid Bennaï, militant FUIQP

    Fatima Bent, présidente de Lallab

    Amel Bentounsi, collectif Urgence notre police assassine

    Djamel Blanchard, militant des quartiers populaires et activiste décolonial et antiraciste

    Saïd Bouamama, militant FUIQP et sociologue

    Nadia Bouchenni, journaliste

    Messaoud Boudjenoun, journaliste et écrivain

    Abdelaziz Chaambi, président du CRI

    Ismahane Chouder, enseignante et formatrice, féministe antiraciste

    Sonia Dayan-Herzbrun, sociologue et professeur émérite à l’Université de Paris

    Christine Delphy, féministe, antiraciste et sociologue

    Laure Deroo, chargée de communication et militante MFJE

    Issa Diara, militant BAN

    Eric Fassin, sociologue à l’Université Paris VIII

    Isabelle Garo, enseignante

    Karima Ghaleb, infirmière et militante MFJE

    Youssef Girard, historien

    Nacira Guénif, professeure de sociologie et anthropologie à l’Université Paris VIII

    Michelle Guerci, journaliste

    Awa Gueye, collectif justice et vérité pour Babacar Gueye

    Alain Gresh, journaliste

    Fadoua Hachimi, militante ALCIR

    Malika Hamidi, auteure et sociologue (EHESS)

    Saad Jouini, militant décolonial et rédacteur en chef à Décolonial News

    Widad Kefti, journaliste

    Souad Khaldi, traductrice

    Abdel-Wahab Ladmia, militant antiraciste

    Fahima Laidoudi, militante politique anticapitaliste

    Olivier Le Cour Grandmaison, politologue

    Franco Lollia, militant BAN

    Nadia Louachi, militante FUIQP

    Yasser Louati, président du CJL

    Majdelil, militante FUIQP

    Muhammad Miftah al Naïm, militant des quartiers populaires

    Samir Mile, juriste

    Farid Omeir, enseignant, membre de l’UDMF

    Virginie Proton, militante MFJE

    Ali Rahni, éducateur spécialisé et militant associatif Roubaix

    AbdouRahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac (Bordeaux)

    Jocelyne Rajnchapel-Messaï, militante ALCIR

    Claire Reinhardt, déléguée des parents d’élèves et militante MFJE

    Moungi Rouaiguia, responsable CRI Marseille

    Zakaria Seddiki, consultant et conférencier

    Omar Slaouti, militant FUIQP

    Alioune Traoré, militant CSP 75

    Liesel Trunzler, consultante juridique et militante pour les droits humains

    Vanessa Vincenza, militante MFJE