NPA Haute-Garonne
  • Les "pitchouns" ont désormais un toit pour apprendre

    16 novembre 2017

    C’est une victoire. La campagne "Un toit pour apprendre"a forcé hier, par la mobilisation, la préfecture à reloger six des sept familles mal logées qui ont participé à l’occupation du gymnase de Saint-Sernin La septième doit avoir une solution aujourd’hui. Avec une soixantaine de personnes (des familles mal logées et des militantEs associatifs et syndicaux) mobilisées, cette nouvelle action se traduit par un succès.

    Depuis septembre, le Droit au logement 31 (DAL), l’association de parents d’élèves FCPE, la Ligue des droits de l’Homme ou encore les syndicats enseignants ont recensé 22 familles qui vivent en situation de mal logement voire sont sans logis. Un chiffre préoccupant, mais en deçà de la réalité selon François Piquemal, porte-parole du DAL à Toulouse, citant la veille sociale : "85 familles, soit plus de 300 personnes, dont 130 enfants sont concernés".

    Depuis, les familles ont pu être relogées au compte-gouttes, grâce à la multiplication de petits déjeuners et de goûters organisés devant les écoles concernées par le mal logement de certains de leurs élèves. Ces actions conviviales et d’interpellation organisées par la campagne "Un toit pour apprendre" ont permis d’informer le personnel enseignant et les familles, en plus d’alerter la préfecture et la mairie. C’est finalement cette dernière occupation qui a permis de trouver des solutions de relogement pour tout le monde. "On ne peut pas être dans une ville qui a autant de richesses et laisser des enfants dormir à la rue, puis aller à l’école sur laquelle les mots "liberté, égalité et fraternité" sont inscrits. Il n’est pas possible d’aller à l’école en ayant dormi dehors ou pas dormi du tout à cause du froid", s’indigne François Piquemal. Car, la vigilance reste de mise puisque c’est déjà la deuxième année que la campagne "Un toit pour apprendre" est mise en place. L’an dernier, elle avait débouché sur la réquisition "Abbé Pierre", en face de la chapelle de La Grave située dans le centre de Toulouse, où des familles résident toujours.

    Seule la lutte paye !