NPA Haute-Garonne
  • AirFrance : C’est plutôt aux salariés de porter plainte pour violences aggravées !

    12 octobre 2015

    Communiqué du NPA : AirFrance : C’est plutôt aux salariés de porter plainte pour violences aggravées !

    Lundi 5 octobre avait lieu le CCE d’Air France.

    A l’appel de l’Intersyndicale plus d’un millier de salariés, personnel au sol et navigants, souvent en uniforme, manifestaient devant le siège pour protester contre le plan présenté par la direction : Menace de 2900 suppressions d’emplois, soi-disant à cause de l’intransigeance du syndicat des pilotes. Les manifestants ont fait sauter les barrières d’accès au siège et ont envahi le CCE. Très vite, le PDG d’Air France, Frédéric Gagey....et le secrétaire de la CGC se sont enfuis de la salle. Le DRH Xavier Broseta et le responsable de l’activité long-courrier, Pierre Plissonnier ont été hués et bousculés par les salariés en colère. Suprême violence, M. Broseta a perdu sa chemise dans la bousculade et a du sortir en escaladant lui aussi les barrières.

    La direction annonce avoir déposé plainte pour "violence aggravée"... Nous sommes pourtant loin de la violence patronale et des exactions policières que subissent les salariés. Elle a annoncé "d’ici 2017", 2900 suppressions d’emplois et 10% de baisse d’activité en Asie ! Pendant ce temps-là de nouvelles fréquences sont ouvertes sur plusieurs destinations.

    Derrière toute cette mascarade, l’objectif c’est de développer l’activité en supprimant des centaines d’emplois, en détruisant encore les accords collectifs et en augmentant la marge financière d’une compagnie qui se porte très bien !

    Montreuil, le 5 octobre 2015

    Communiqué du NPA. Bas les pattes devant les 3000 voyous d’Air France

    La Direction de la Compagnie cherche maintenant à cibler des "coupables" parmi les salariés grévistes d’Air France présents lundi dernier au CCE.

    Inutile d’enquêter : il y a 3000 coupables, les 3000 salariés "voyous" qui ont manifesté et sont entrés dans le Siège d’Air France. Et d’ailleurs, visiblement désormais la police cherche des coupables partout : qui a ouvert les grilles ? Qui a ouvert les portillons ? Qui a ouvert les portes du CCE ? Qui est entré dans le CCE ? Qui était autour du CCE ? Qui a empêché Xavier Broseta de s’enfuir ? Qui a été bousculé par les vigiles ?....Inutile de mettre la police scientifique sur le coup : les seuls responsables de violence sont les dirigeants d’Air France. Mais eux ne seront pas inculpés et Xavier Broseta lui même est en train de faire ses cartons pour être remplacé par le Dircab de Valls (entreprise privée oblige ....), une deuxième fuite en quelque sorte... Broseta va s’enfuir mais les plans de suppressions d’emplois restent.

    Nous ne laisserons pas la violence patronale redoubler ses coups en prenant en otage des salariés "coupables".

    Montreuil, le 7 octobre 2015

    Communiqué du NPA. Le NPA dénonce l’interpellation volontairement spectaculaire de 5 salariés d’Air France

    La PAF (Police aux Frontières) a procédé ce matin à 6h à l’interpellation de 5 agents Air France du secteur Cargo. Arrestations médiatisées avec la volonté évidente de les faire passer pour des délinquants, des criminels. L’interpellation ressemblait volontairement à un "coup de filet".

    Qu’ils aient ou non des mandats syndicaux ne change rien à la solidarité immédiate et totale qui doit les entourer. Ils manifestaient comme près de 3000 de leurs collègues, navigants et personnel au sol, le 5 octobre pour protester contre le plan social provocateur annoncé par la Direction.

    Le gouvernement et la Direction d’Air France, main dans la main, veulent laver l’injure insupportable qu’a représenté pour eux cette manifestation, cette occupation du CCE et cette fuite lamentable de deux membres de la Direction. C’est la vraie "violence aggravée" que l’on veut faire payer aux salariés interpellés.
    Le NPA demande la levée immédiate de leur interpellation et de toute éventuelle mise en examen.

    Montreuil, le 12 octobre 2015